La femme courageuse

Un conte d’Algérie

Il était une fois un village misérable en Algérie, dans le nord de l’Afrique. C’était la guerre et durant trente jours, l’ennemi attaquait.  L’ennemi bloquait les portes de village. Le village était assiégé. Les produits qui arrivaient au village comme les tomates, carottes, la viande, la nourriture étaient confisqués.

Les jours passaient : 31…32…33 jours d’attaque.  Le village n’avait plus assez de provisions, plus assez de nourriture pour survivre. Cent personnes dans le village étaient mortes de faim.  La situation était terrible.

Le chef du village a annoncé : « L’ennemi est aux portes.  C’est impossible. Il faut arrêter de défendre le village, il faut abandonner et nous rendre à l’ennemi.  Si nous n’abandonnons pas, tout le village mourra de faim. »

Les villageois étaient dévastés. On se préparait à ouvrir la porte du village pour que l’ennemi entre.  C’est alors qu’une vieille dame a dit :

— «  Non, n’abandonnons pas ! N’ouvrons pas la porte du village, courage ! »

Tous les villageois étaient surpris : c’était une vieille dame qui parlait.  Physiquement, elle n’était pas forte.  Mais elle était forte de l’intérieur.  Elle était courageuse.

Le chef a dit :

— «  On est incapable de continuer.  On va mourir de faim. »

— «  J’ai un plan. »  A dit la vieille dame.  Sa voix était forte.  Elle a insisté « On a besoin d’une vache. »

— « Une vache ? Mais on a déjà mangé les vaches.  Toutes les vaches sont mortes. »

— « Non, je pense qu’il reste encore une vache. »  A dit la vieille dame.

La vieille dame était confiante.  Le chef était surpris.  Le chef était un peu embarrassé : il n’était pas confiant.  Alors, il a dit: « Allez chercher une vache ! »

Tout le village a cherché et cherché une vache.  Finalement, le chef a trouvé une vache.  Le chef a présenté la vache à la vieille dame.

–« Voilà une vache.  Mais elle est très jeune. On ne va certainement pas manger cette petite vache ? Pas tout le village ! » a dit le chef.  Il était sceptique.

Mais la vieille dame était confiante. Elle savait que le plan allait fonctionner. Elle n’a pas hésité.  Elle a dit d’une voix forte :

–« On a besoin de maïs. »

–« Une seconde demande ?  Non, c’est impossible ! On a déjà mangé tout le maïs.  Il n’y a pas de maïs dans le village. »   a dit le chef d’une voix hésitante.

–« Avec du courage, l’impossible devient possible. »  A dit la vieille dame. Elle a insisté :

–« On a besoin de maïs. »

Le chef était surpris. La vieille dame était impressionnante ! Il a accepté et il a dit :

–« Allez chercher du maïs »

Tout le village a cherché et cherché du maïs. Finalement, on a présenté du maïs à la vieille dame.

Silencieusement, la vieille dame a pris le maïs. Elle a donné le maïs à la vache. La vache a mangé le maïs.

Le chef était très, très surpris ! D’une voix furieuse, le chef a dit :

–« Tout le village va mourir de faim !  Et une vache mange ? »

–« Oui… c’est le plan.  Alors, maintenant, ouvrez la porte du village»,  a dit la vieille dame.

–« Ouvrir la porte du village ?  Mais c’est un désastre !  L’ennemi est à la porte.  Tout le village va mourir ! » a dit le chef.

–« C’est un plan terrible ! »  a crié une personne furieuse.

–« La vieille dame est avec l’ennemi ? »  a dit une autre personne qui était terrorisée.

Le chef a répété son plan original :

–« Le village n’est pas fort.  On abandonne sa défense ! »

La vieille dame a dit :

–« Non, le village n’est pas fort.  Mais l’important n’est pas la force :  C’est l’apparence de la force.  L’essentiel, c’est le courage. »

Le chef et tous les villageois étaient impressionnés !  Cette dame était très courageuse.  Son plan méritait une seconde chance.

Alors, la vieille dame a répété son plan :

–« Ouvrez la porte.  Laissez la vache partir. »

Le chef a ouvert la porte du village. La vache a quitté le village.  Elle est arrivée dans le camp ennemi.

L’ennemi avait une grande armée de mille soldats.  L’ennemi mourait de faim aussi. Sur les mille soldats, deux cents étaient morts de faim. Ils n’avaient plus de provisions.

Le chef de l’armée a dit :

–« Impossible !  Voilà une vache.  Le village est riche.  Le village a tant de provisions qu’il a abandonné une vache ! »

Le chef a décidé de manger la vache.  Le chef l’a tuée et ouverte.  L’estomac de la vache…avait du maïs !

–« Impossible ! Il y a du maïs dans l’estomac de la vache !  Le village a du maïs !  Le village a tant de maïs… qu’on donne du maïs aux animaux ! »

L’ennemi n’était pas assez courageux. Il n’était pas assez déterminé. Il a abandonné le siège du village.  Finalement, l’ennemi a abandonné et les soldats ennemis sont partis.

Le village était enfin libre !

Tout le village a honoré le courage de la vieille dame. Les villageois ont passé le reste de leurs vies en paix.