Partir en voyage
Adapté des Frères Grimm
Il était une fois une mère et un garçon. La mère était très pauvre. Elle n’avait rien à offrir à son petit garçon. Il n’y avait rien à manger. La mère était très triste. Elle était si désespérée.
Un jour elle a dit au garçon :
-Pars ! Pars, mon petit. Il n’y a rien à manger. Il faut partir en voyage. Peut-être qu’un Bon Samaritain aura pitié de toi.
-Partir ? A dit le garçon triste. Non !
-Si, mon petit. Pars. Il n’y a rien à manger… rien.
La mère répétait « rien, rien » et pleurait.
Le garçon est parti. Il est parti en voyage. Il était triste. Il répétait « rien, rien » et il pleurait.
Eventuellement, il a vu un monsieur. C’était un pêcheur. Il pêchait.
-Bonjour ! A dit le monsieur.
Mais le garçon était trop triste. Il n’a pas dit « Bonjour ». Il a juste répété « rien, rien ».
A ce moment, le pêcheur a inspecté son filet de pêche. Il n’y avait rien ! Rien à manger ! Il a pensé que c’était de la faute du garçon. Il a dit au garçon :
-Oh non ! Ne dis pas « rien ». Dis « le maximum possible » . Répètes après moi : « le maximum possible ».
-Le maximum possible, le maximum possible, a répété le garçon.
Le garçon a continué son voyage…et il a continué à répéter «le maximum possible, le maximum possible ». Il a vu une grande exécution publique. Il y avait un prêtre. Le prêtre a observé le garçon. Le garçon pleurait. Le prêtre a eu pitié de lui. Il a dit :
– Bonjour mon petit.
Mais le garçon était trop triste. Il n’a pas dit « Bonjour ». Il a répété « Le maximum possible, le maximum possible ».
Le prêtre était choqué ! Il a dit :
-Le maximum d’exécutions ? Mais non ! Dis « pitié, pitié ». Répètes après moi : « Pitié, pitié ».
-Pitié, pitié, A répété le garçon.
Le garçon a continué de voyager et a répété « Pitié, pitié ». Il était si triste. Il n’avait pas de famille. Il n’avait rien à manger.
Eventuellement, il a vu un monsieur : c’était un boucher. Le boucher coupait un cochon. Il préparait le cochon pour le manger.
– Bonjour mon petit.
Le petit garçon pleurait et pleurait. Il n’a pas dit « Bonjour ». Il pleurait et répétait « Pitié, pitié ».
Le boucher était très touché. Il a eu pitié du petit garçon. Il a dit :
-Tu manges du porc ?
-Le maximum possible. A dit le garçon avec un grand sourire.
Alors, le boucher était très généreux. Il a offert tout le cochon au garçon. Le garçon a dit « Merci, merci » et il est retourné chez lui. Sa mère était joyeuse. Son petit garçon était retourné à la maison et il avait un cochon énorme !
Ils répètent encore aujourd’hui « Merci, merci ».